L’express Babylone-Orion
Ça ferait vraiment bien, une scène de morgue dans Smith Smith Contre les Ombres-Robots, j’ai pensé en descendant Columbus Avenue avec le corps de la fille en sécurité dans le coffre.
Je me suis imaginé que j’entrais avec Nana-Dirat à la morgue municipale de Babylone pour identifier un corps. Il faisait nuit et il y avait du brouillard quand nous avons descendu la rue qui menait à la morgue. On est arrivés au carrefour.
« Tu sais, tu n’es pas obligée d’y aller, dis-je. Ça risque d’être un peu moche. Le gars a été écrasé par un train. Il n’en reste pas grand-chose à identifier. Si tu veux, tu n’as qu’à m’attendre dehors.
— Non, dit-elle, je veux aller avec toi. Tant qu’à faire, j’aime mieux te voir. Tu sais à quel point je t’ai dans la peau. Tu es mon homme, eh, grosse loche. Même si ce type s’est fait écraser par trois express Babylone-Orion, que veux-tu que ça me fasse à moi, tant que tu es là ? »
Nana-Dirat était vraiment toquée de moi.
« Bon, d’accord, dis-je. Mais je t’aurai prévenue.
— Tiens, même une demi-douzaine d’express Babylone-Orion pourraient bien lui être passés dessus », dit Nana-Dirat. Quelle nana !
Il n’y avait pas meilleure secrétaire pour un privé à Babylone.